Nous nous sommes rencontrés alors que je me baladais dans les rues de Bamako, justement le long de la voie férrée. Je mangeais une banane -le fruit du sportif- et gardais la peau à la main, attendant le bon endroit pour m'en débarrasser. Ce faisant, Cheick m'accoste et me félicite de ma "démarche écolo", se plaignant du manque de civisme rencontré dans sa ville.
- Tu ne serais pas décu en visitant la mienne de ville, lui dis je. Ce ne sont pas des peaux de bananes dont on se débarrasse comme ca, mais des plastiques de paquets de cigarettes au sortir des buralistes.
Son sourire me rassure, il a aimé ma réponse.
On continue de marcher dans la ville. Il me serre invonlontairement de guide jusque chez Didier et Madina, mes hôtes.
Forcement, rendez vous est prit pour le lendemain. Il se propose de me montrer son travail.
Cet aprés midi là, passé au Marché Rose avec les amis de Cheick, à jouer à l'awalé, à rencontrer des anciens fumant et buvant un thé âpre dans des couloirs sombres du Marché, me ravit.
J'ai envie d'en savoir plus sur les bokolan, voir comment il s'y prend pour les réaliser.
Cheick me fait une proposition dificile à refuser : passer la nuit chez lui, dans ses six mètres carré qu'il partage avec un cousin, pour s'attaquer au labeur le matin suivant.
Dès le lever du soleil, on ressent l'activité familiale, même les volets fermés. Les rires des tantes et cousines de Cheick, qui sont déja en train de préparer le repas du midi dans la cour, réveillent tous les rêveurs du matin.
Petit déjeuner prit devant la chambre, le thé est vite avalé, et Cheick me montre sa technique.